8 septembre 2006
tortilla, wok, papaye et mandoline
salut à tous!
Est-ce que vous savez que vous êtes super?
Non parce que, je crois m'habituer comme ça, et puis un soir, je rentre à la maison, et je fais une sieste bien sûr! Puis j'allume l'ordinateur, et là c'est comme un monde que j'avais oublié pendant la journée, et je suis toute étonnée de relire tous ces commentaires, et de prendre leur juste mesure.
Allez, je sors les casseroles.
Aujourd'hui, c'est légumes.
Pour commencer, plantons le décor: "Tiens! (fausse surprise), qu'est-ce que je pourrais faire de ces vieilles pommes de terre épluchées et coupées en lamelles, et qui trempent dans leur bol d'eau depuis 5 jours dans le frigo sans que j'ai la moindre envie de les cuisiner... et ces oignons verts qui sont tout rabougris à force d'être depuis un mois dans le bac à légumes? C'est tentant, vraiment, ça donne envie."
Mais allez, remue-toi! Ok, je décide de réhabiliter le vieux légume. Il a été beau, jeune, légume de qualité, frais. Je l'ai choisi à peine cueilli, je l'ai vu, il m'a plu, je l'ai invité chez moi. Et je l'ai laissé en plan, lui préférant un steak, ou un bout de fromage. Patient, le légume attend son heure, tout en redoutant la poubelle; quelle triste fin, ce serait trop horrible. Il est temps de me ressaisir, et de remettre le vieux légume en lumière et en grâce: légume sénior, excuse-moi, je t'ai fait miroiter le meilleur, mais regarde, nous sommes enfin réunis, quelle belle love-story sur le tard.
J'opte pour une tortilla (en plus je n'en ai jamais fait), mais pour une petite: je ne délaisse pas des cageots de nourriture non plus! Pour mes quantités de pomme de terre et d'oignon, je pense que trois œufs suffisent. Haha! mais c'est trop peu pour une poële! Haha! Mais si j'en profitais pour tester ce nouvel ami: LE WOK.
Monsieur guépard rentre un après-midi d'août, tout content, à la maison. Il est allé à Paris store, et il a acheté un wok. Mhh, ouuaaiiichhh, bof, moi le wok, bon. Ah pardon, ouais! c'est trop super!
Et la semaine dernière, pour mon anniversaire, monsieur guépard m'offre deux livres de cuisine, dont un sobrement intitulé: WOK. Ca alors! Ai-je vraiment compris le message?
Youpi!
Déjà, le wok, il faut le préparer, car monsieur guépard a opté pour le modèle rustique, et comme la préparation dure 1 heure et fait de la fumée, je n'ai pas que ça à faire. Mais cette tortilla va tout changer, donc merci pomme de terre et oignon, vous m'avez aidé à franchir le premier pas avec le wok, que j'ai envie d'appeler "cityvok" en hommage à south park. Ca y est, on est copains, je sens que ça commence à prendre.
J'ai bien tout fait pour le préparer, en le graissant, le faisant chauffer et le faisant refroidir, puis le lavant délicatement à l'eau chaude savonneuse, ceci trois fois de suite, et il m'a fait en échange le cadeau de devenir noir brillant, avec des reflets irisés absolument hypnotisants.
Je sais que ma tortilla risque grave d'attacher dans mon citivok, mais je tente, caramba! Quelle rencontre Chine-Espagne au sommet!
Quel échec! Splendide! Bien sûr, quand je veux faire glisser la tortilla, tout accroche, juste le cru atterrit dans ma pauvre assiette! Pas grave! Je réfléchis une seconde, et là, l'évidence: le petit poêlon en fonte, lui seul a le bon diamètre pour tenter de reformer une tortille artificielle. Bien sûr, le poêlon accroche aussi! C'est le grand n'importe quoi, j'adore! Je case ce glutiau d'omelette dans deux ramequins, je tasse bien, et au frigo.
Laissez refroidir toute une nuit, et dégustez sans trop de témoins vos gâteaux d'omelette façon échec tortilla.
J'avais un plat de secours: la salade de papaye verte. je sais que la recette circule déjà sur le réseau informatique mondial, mais voilà la mienne!
C'est assez aléatoire de trouver de la papaye verte dans mon quartier, parfois, y en a, parfois, y en a pas. Régulièrement, je pense à en faire, et puis je dois changer de plan. Là, c'était du sûr, j'avais prévu d'aller dans le quartier asiatique de Lyon pour mettre à jour mon stock de sauces folles et autres pâtes exotiques en vue de cuisiner abondamment avec citivok. Et je me suis dit, "mais bien sûr, là-bas, il en auront de la papaye verte!", et en effet. Quelle histoire dis-donc!
La recette est tirée du livre "cuisine glamour":
Je commence par faire mariner des crevettes dans une marinade composée d'une cuillère à soupe de sauce piment, de sucre roux, de gingembre, d'un jus de citron vert + son zeste.
Cette marinade est DÉ-GUEU-LASSE. La magie de ce plat est de sublimer des ingrédients pas terribles pris séparément, car la papaye verte est surtout utlisée pour sa texture et sa fraîcheur, elle n'a pas vraiement de goût.
Allez, les crevettes, au frigo pendant une heure. J'utilise des crevettes en boîte, parce que c'est juste pour donner le goût. Le mieux, ce sont les crevettes séchées, mais je n'en ai pas trouvé.
Ensuite je prépare la papaye, c'est-à-dire que je l'épluche, je la coupe en deux, et j'enlève les graines, que je trouve trop jolies, comme des petits cocons de vers à soie:
Je vais pour débiter la papaye, et là je me dis: est-ce que j'ose utiliser ma MANDOLINE (musique de film d'horreur). Mon cher père m'en a offert une à Noël, et depuis elle repose dans sa boîte, et même dans son plastique d'origine, car je n'ai jamais osé m'en servir: j'ai trop peur de me couper les doigts, et c'est quand on a peur que cela arrive. Allez, j'ose, car j'avais mangé il y des années un pavé de bœuf teryaki accompagné d'une sublime chevelure de papaye verte, qui dans mon souvenir est comme ça:
Alors que les salades de papaye du restaurant thaïlandais en face de chez moi sont très proches de ce que j'obtiens avec la râpe de mon magimix. Je déballe la chose, j'essaie, je manque m'attaquer un ongle, je positionne le couteau à faire des lanières de papaye, et je ne comprends rien, ça ne marche pas, je dois bien sûr avoir mal positionné quelque chose, mais je suis limite soulagée, je renonce à toute allure, je remballe, ce sera pour la prochaine fois.
Donc papaye râpée, ça donne ça:
Je mets la papaye dans un cul-de-poule, avec deux tomates coupées en petits dés, deux gousses d'ail écrasées et un petit piment oiseau séché réduit en miettes. Je remue le tout.
Ensuite je fais revenir les crevettes avec la marinade à la poêle, dans un peu d'huile d'olive, pendant 2 minutes, histoire d'assouplir les zestes de citron vert, et de confire un peu l'ensemble. Il est temps de tout mettre ensemble: ça y est, ça arrache, il faut que ce soit relevé
Il reste à rajouter le jus d'un demi-citron vert, 1 cuillère à soupe de sucre roux et deux cuillères à soupe de nuoc-mam. Je remue bien, et je mets donc au frais toute une nuit. Au moment de servir, je rajoute des cacahuètes grillées concassées, car tout le monde n'aime pas ça.
Ce qui est trop bon, c'est l'association fraîcheur de la salade + chaleur des piments.
Allez, bon week-end, moi je vais dans le loir-et-cher, chez ma mamyline adorée, nous fêtons ses 80 ans, et elle est toujours au top! Elle était cuisinière, et on adore se retrouver toutes les deux à préparer les repas pour la famille, et on papote autour des beaux produits du jardin de papy, yes!
Et un grand "salut!" à Sylvain et à tout Autrans!
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